La fête nacional del 14 de julio se celebra en toda la France, y de distintas maneras. En París, tradicionalmente, se hace un desfile militar a lo largo de los Champs-Elyséés al cual este año se agregaron soldados europeos para darle un touch a la Sarkozy. También se organizó un gran recital gratuito a los pies de la torre Eiffel que atrajo más de 600.000 personas.
Pero Agusita no estaba en París. A mí me tocó celebrar este día tan ajenamente patrio en el pueblito de Lamastre.
Llegamos a minuit. A primera vista parecía una mini-rave en LA plaza del village. Pero no. En realidad se trataba de un par de centenas de individuos de todas las edades, aglomerados, moviéndose al son del grupo « Sur 2 Notes », especialista en covers franchutes y canciones sajonas de la década de los ochenta.
Ok. Pasame la botella de rosé que le doy un par de tragos y me pongo a bailar como loca haciéndome un lugar al lado del grupete de Little Miss Sunshines. Y así lo hice. Durante horas. Rodeada de semi-amistades y desconocidos. Siendo testigo de la peor de las decadencias : la de mi marido. A saber:
[00 : 27]
J baila desaforado, cumpliendo su sueño de siempre: demostrar sus habilidades de Krump.
[01 : 05]
J baila apretado con una gorda sesentona (teñida de rubio furioso, vestida de blanco, con un escote más que bondadoso) que lo mira mimosa.
[01 : 13]
J trata de subir al escenario, gritándole a la decadente cantante en falsas paillettes que su canción « c’est de la merde ».
[01 : 33]
J se pone a bailar en primera fila, de espaldas al escenario, junto a dos compinches que a la cuenta de tres lo obedecen bajándose los pantalones y dejando al aire el más peludo de sus rincones.
[01 : 55]
J tira al cantante del escenario y se lo sube a caballito, paseándolo entre la multitud.
[02 : 24]
Cuando se acaba la fiesta, J trasgrede las vallas de seguridad con el auto, conecta su ipod, pone la música a tope e inaugura el after.
[03 : 03]
Volvemos, a la casona de campo donde nos alojamos, J se sirve un Ricard y se va a jugar a las bochas con sus amigotes beodos.
[04 : 47]
J llega a la habitación en penumbras. Se acuesta. Se levanta. Camina por todas partes. Hace mucho ruido. Me pregunta: “Agus, dónde estamos?”, prendo la luz y lo veo tratando de salir del cuarto por la puerta del armario.
Lo que siguió, trasciende los límites del deterioro absoluto y por lo tanto, no es publicable.
Ahora les toca usar un poco la imaginación. Bon courage.
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Version Française
La fête nationale du 14 juillet se célèbre dans toute la France, et de différentes manières. À Paris, traditionnellement, un défilé militaire est organisé sur les Champs-Elysées. Cette année on a ajouté des soldats européens pour donner un touch à la Sarkozy. On a aussi organisé un grand recital gratuit aux pieds de la tour Eiffel qui a attiré plus de 600.000 personnes.
Mais Agusita n'était pas à Paris. Cette fois, j’étais censée de fêter ce jour tellement patriotique –et si étrange pour moi- dans le petit village de Lamastre en Ardeche.
Nous sommes arrivés à minuit. À première vue, on aurait dit une mini-rave sur la place du village. Mais non. En réalité il s'agissait d'une centaine d'individus de tous les âges, agglomérés, en se déplaçant au son du groupe "Sur 2 Notes", spécialiste de reprises françaises et chansons anglaises du genre années quatre-vingt.
Ok. Files-moi la bouteille de rosé ; je t’assure que si je picole un peu ça va aller mieux. Evidement, j’avale deux grosses gorgées et je me mets à danser follement en me faisant une place à côté de la troupe des clones de Little Miss Sunshine. Pendant des heures, entourée des amis et inconnus, je suis la transe populaire. En étant témoin des pires décadences: celles de mon mari. À savoir :
[00 : 27]
J danse sauvagement, en accomplissant son rêve de toujours : devenir un pro du Krump.
[01 : 05]
J danse serré avec une grosse retraitée (teinture blonde furieuse, habillée en blanc, avec un decolté plus que genereux) qui le regarde avec des yeux brillant d’amour.
[01 : 13]
J essaye de monter sur la scène, en criant à la chanteuse, médiocrement habillée de fausses paillettes, que sa chanson " c’est de la merde ".
[01 : 33]
J s’est mis à danser au premier rang, dos à la scène, avec deux autres fêtards qui, en comptant jusqu'a trois, l'obéissent en se baissant les pantalons et en laissant à l'air le plus poilu de leurs orifices.
[01 : 55]
J se jette sur le chanteur de la scène, le met sur ses epaules, et le ballade dans la foule.
[02 : 24]
Une fois que la fête est finie, J viole les règles de sécurité avec la voiture, branche son ipod, met la musique à fond et inaugure l'after.
[03 : 03 ]
Nous rentrons au manoir où nous étions logés. J se sert un Ricard et s’échappe pour jouer à la pétanque avec ses amis complètement bourrés.
[04 : 47 ]
J arrive dans la chambre plongée dans la pénombre. Il se couche. Il se lève. Il déambule partout. Il fait beaucoup de bruit. Il me demande : “Agus, on est où là?”. Je allume et le vois en essayant de sortir de la chambre par la porte de l'armoire.
Ce qui a suivi, est au delà des limites de la détérioration absolue et par conséquent, ce n'est pas publiable.Maintenant, c’est à vous d’utiliser un peu l' imagination.
Bon courage.
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